L'assurance EUROPÉENNE (ERV) « zéro franchise » est comprise dans le prix. Elle réduit à « zéro » la franchise de l'assurance casco, assure aussi bien les pneus (jusqu'à CHF 1000) que le pare-brise (jusqu'à CHF 2000) et augmente la couverture de la responsabilité civile à CHF 5 millions. Les dégâts doivent cependant être couverts par l'assurance du loueur de véhicules. Le remboursement de la franchise s'effectue en Suisse ! Veuillez lire les conditions de contrat de l'assurance EUROPÉENNE jointes à votre documentation de voyage. Vous ne devez conclure sur place aucune assurance permettant la réduction de franchise ! En outre, le locataire d'un véhicule assume l'entière responsabilité financière dans les cas suivants : non observation des conditions de location, accidents causés sous l'influence de la drogue ou de l'alcool, conducteur non autorisé au volant de la voiture de location, utilisation du véhicule sur des routes interdites par le loueur, transgression des règles du code de la route, négligences et omissions graves.

Votre numéro de police d'assurance est celui de votre carnet de voyage (code à 7 chiffres commençant par 5). Numéro vert d'appel d'urgence 24/24 : 00800 4005 4005. Important : lors de la prise en charge du véhicule, le conducteur doit présenter un permis de conduire national en format de carte de crédit et une carte de crédit valable ! Les cartes de crédit à prépaiement ne sont pas acceptées.

Afin de mieux vous orienter, nous vous conseillons de télécharger sur votre smartphone avant départ l’application gratuite Organic Maps. En effet cette application fonctionne comme Google Maps mais sans connexion internet. Pour l’utiliser, téléchargez simplement avant départ sur réseau Wifi la carte du pays dans lequel vous vous rendez – celle-ci fonctionnera ensuite simplement grâce au GPS de votre téléphone. Note : cette application est très utile et rend de grands services dans nombre de pays. Elle est aussi fiable voir plus qu’un GPS traditionnel (suivant les pays) et indique aussi les sentiers de randonnée. Cependant, certains lieux ne sont parfois pas à jour, une nouvelle route peut avoir vu le jour, ou il peut il y avoir des lieux homonymes. Veillez donc à toujours à contrôler la logique de l'itinéraire choisi (éventuellement avoir en parallèle une carte routière) – vous aurez ainsi les meilleurs outils en main pour profiter en toute tranquillité de votre circuit en voiture de location ! A noter que Google Maps peut également avec des cartes téléchargées hors ligne, pouvant constituer un autre bon outil pour la navigation (également sans connexion internet).

Cette ville portuaire de 210'000 habitants est sise sur le littoral nord du Chili, à seulement 18 km du Pérou. Fondée en 1565, elle est une des plus anciennes villes coloniales du Chili. Elle doit sa prospérité à l’exploitation massive des mines de Potosí en Bolivie sous l’époque coloniale, dont elle était le port le plus proche. Desservie par la Panaméricaine, c’est aujourd'hui un véritable carrefour d’échanges. Elle sert toujours de port libre pour la Bolivie, qui n’a pas d’accès direct à la mer et la ligne ferroviaire qui la relie à La Paz génère un transfert de marchandises important. Au-delà de cette activité commerciale dynamique, elle attire pour sa qualité de vie. Surnommée la "ville de l’éternel printemps" en raison de ses températures très clémentes tout au long de l’année malgré un climat aride, ses parcs et jardins bordent l’océan Pacifique.

• Les monuments les plus connus de la ville sont les œuvres livrées par les ateliers de Gustave Eiffel à l’époque de l’apogée de l’exploitation minière, à la fin du XIXe siècle. La cathédrale de San Marcos, érigée en 1876 sur les ruines de l’église Matriz détruite un séisme fut déclaré Monument national en 1984. Son architecture néo-gothique est caractérisée par une structure exclusivement métallique, tout comme l’ancienne gare ferroviaire et les bureaux de la douane devenus aujourd’hui la Maison de la Culture.
• L’ancienne station ferroviaire de la ligne Arica - La Paz se trouve dans le voisinage de l’ancienne douane dessinée par Gustave Eiel et du port. On peut y admirer une locomotive à crémaillère allemande Alt Essligen de l’année 1924. Les anciens quais accueillent aussi des expositions, concerts et salons littéraires. La ligne Arica - La Paz fut inaugurée en 1913, conformément au Traité de 1904 garantissant le trafic ferroviaire à perpétuité en échange de l’annexion du littoral bolivien par les Chiliens. Elle parcourait 440 km pour relier la Bolivie à l’océan Pacifique, avec un col à 4265 m dans la cordillère des Andes. Mais les intempéries de 2001 puis sa faillite en 2005 eurent raison de son activité. Le train effectue aujourd’hui seulement quelques voyages touristiques jusqu’à Poconchile, à bord du mythique Dorado de los Andes.
• Profitez aussi de son front de mer et des plages, par exemple au fil d'une petite balade sur la Costanera, en direction de Playa La Lisera ou El Laucho. Pause photo et possibilité de déguster une glace ou une boisson fraîche au bord de l’océan.
• Vous pouvez aussi explorer le marché central ou marché artisanal pour découvrir produits locaux et souvenirs artisanaux.
• Le sud d’Arica est surplombé par le Morro, une formation rocheuse de 130 m de haut, érodée par l’océan Pacifique. Ce symbole de la ville fut déclaré Monument National le 6 octobre 1971. On peut profiter d’une vue panoramique sur toute la ville et les plages depuis son balcon. Accessible en voiture ou par le sentier de la rue Colón.
• Situé au pied du Morro, en lieu et place de ce qui aurait dû être un hôtel, le musée de Sitio Colón 10 possède une histoire quelque peu hors du commun. En effet, lors des premières excavations on ne tarda pas à découvrir une douzaine de momies chinchorros vieilles de plus de 4000 ans. Mais la surprise fut encore plus grande lorsque l’équipe d’archéologues chargée d’exhumer les restes déclara qu’il y avait là plus d’une centaine de momies. Le projet d’édifier un hôtel dans ce qui semblait être un lieu sacré de la culture chinchorro fût avorté et on décida d’aménager le site en musée. Aujourd’hui, on peut observer les momies intactes, telles qu’elles ont été découvertes, une grande première dans l’histoire de la conservation du patrimoine culturel chilien.

Cette oasis verdoyante est située à quelques kilomètres d’Arica. Elle est réputée pour son patrimoine archéologique, ses cultures d’oliviers et ses paysages contrastés entre désert et verdure. Voici quelques possibilités de découvertes dans la vallée : 

• Musée archéologique San Miguel de Azapa : celui-ci présente les célèbres momies Chinchorro, les plus anciennes momies du monde (datant de plus de 7 000 ans). Il propose des expositions sur les cultures précolombiennes de la région. Très bien conçu, à ne pas manquer pour comprendre l’histoire humaine de la côte du Pacifique.
• Champs d’oliviers et produits locaux : la vallée est réputée pour ses olives noires d’Azapa, douces et charnues. Possibilité d’acheter des olives, de l’huile d’olive, du miel ou des fruits tropicaux dans des petites échoppes au bord de la route. Visite possible de petites exploitations locales (sur demande).
• Géoglyphes et pétroglyphes : le Cerro Sombrero et d'autres collines alentour portent des géoglyphes précolombiens (dessins réalisés avec des pierres sur les pentes). Vue spectaculaire sur la vallée et la transition entre désert et oasis.
• Pause détente dans la vallée : possibilité de déjeuner dans une ferme ou un petit restaurant local proposant des plats typiques de la région (quinoa, maïs, fruits locaux). L’ambiance est paisible, propice à une balade à pied.

Située à 10 km d'Arica, elle est caractérisée par une verdure abondante grâce au Rio Lluta qui la sillonne, de la Haute Cordillère à l’océan Pacifique. Parcoure de cultures en terrasse, on y plante principalement du maïs. L'attrait majeur de la vallée est la présence d’immenses géoglyphes. Ceux-ci correspondent à des dessins peints ou dessinés sur les versants des deux collines entourant la vallée. Des pierres de tons obscures furent accumulées telles des mosaïques, contrastant avec la clarté de la colline. Ceux-ci datent la période du développement régional inca entre 1000 et 1400 après J.-C. Ils représentent des hommes généralement dans une attitude statique ou bien des camélidés. Un autre intérêt de la vallée de Lluta est le village de Poconchile, qui concentre la majeure partie de la population de la région. Ancienne halte sur le chemin inca, il faisait office de base d’approvisionnement pour la liaison ferroviaire entre Arica et La Paz en Bolivie, aujourd’hui disparue. Le village s’anime chaque année autour de son église San Geronimo, pour la Saint-Jérôme le 30 octobre et la Saint-Joseph le 19 mars. Cet humble édifice en adobe daté de 1604 figure parmi les plus anciennes églises du Chili. À 65 km d’Arica en circulant le long de la route vers la Bolivie, la quebrada de Cardones permet d’admirer des cactus candélabres parfois haut de 5 m. Plus loin, vous atteignez le Pucará de Copaquilla et ses vestiges fortifiés du XIIe siècle qui dominent la vallée de Lluta depuis les hauteurs. 

Situées à 20 km de la route internationale vers la Bolivie, celles-ci remontent au XVIe siècle et furent déclarées Monument national en 1983. Le tambo fut construit dans le cadre du processus d'expansion vers le sud de l'empire inca. Le complexe archéologique se compose de plusieurs chambres en pierre, reliées par de petites portes. Non loin de là, on trouve deux tours en adobe qui servaient aux funérailles, ainsi que des bâtiments agricoles ronds et rectangulaires. Sa visite permet de soutenir une communauté locale aymara, qui se charge de l'entretien du site.

Utilisant l’eau bouillante jaillissant de la Terre, ces thermes artisanaux situé à environ 10 km à l'est de Putre sont sertis dans un écrin de montagnes cappuccino. Situés à 4200 mètres d’altitude, ils permettent de se baigner dans deux piscines en plein air. La température de l’eau varie de 40 à 50°C selon l’éloignement avec la source elle-même. Leurs eaux d’origine volcanique sont prisées pour leur effet bienfaisant et relaxant sur le corps.

Le lieu tire son nom d’un mot aymara qui signifie "murmure de l’eau". Situé à 145 km d’Arica, cette ville culmine à 3561 m, aux pieds du sommet enneigé du Taapaca. Elle est le lieu parfait pour s'acclimater à l’altitude et pour explorer le Parc National Lauca. Ce poste de relais sur le chemin de l’inca connu son heure de gloire avec l’exploitation des mines d’argent de Potosí, puis d’or de Choquelimpe. Fondé en 1580, le village colonial construit à cet emplacement stratégique bénéficie en effet de la route commerciale qui relie Potosí à Arica. Au moment de l’indépendance chilienne, le déclin des mines entraîna le départ de nombre de familles d’immigrants espagnols. Les 1200 habitants vivent aujourd’hui du tourisme et de l’agriculture. La tradition des cultures en terrasses s’est maintenue depuis l'époque précolombienne. On peut admirer sur les versants de la vallée de Chilcacahua la mosaïque dessinée par les plantations de pommes de terre et les élevages de lamas. Putre a un climat typique de l’altiplano andin, avec des précipitations fréquentes de décembre à mars. L’amplitude thermique reste importante entre le jour et la nuit et il neige ici assez souvent en plein hiver.

Créé en 1970, ce parc couvrant quelques 137'883 hectares est aussi classé réserve mondiale de biosphère par l’UNESCO. Au nord-est du Chili, il englobe la pré-cordillère et l’Altiplano, à une altitude s’étageant de 3200 à 6342 m ! Ce parc est tout à fait remarquable pour sa faune et la beauté de ses paysages andins, dominés par quatre volcans culminant à plus de 6000 m. On y trouve aussi l’impressionnant lac Chungará, blotti à 4517 m, le marais (localement appelé bofedal) de Parinacota, source d’eau et de végétaux au milieu de la steppe, ainsi que des cratères et des champs de lave. Vigognes, nandous, flamants et condors peuvent être facilement observés ici. La route internationale Arica - La Paz traverse le parc et dispose d’aires de stationnement et d'observation des animaux. Vous remarquez au passage la présence de "llareta", ces sortes de boules de mousse sont d’un vert vif qui tranche sur le sol aride. Recommandation de visite : 

1. Départ de Putre : mise en route tôt le matin pour éviter les orages d’après-midi en été et profiter de la lumière du matin.
2. Parc National Lauca : entrée libre dans le parc peu après Putre, sur la route CH-11. Vous pourrez observer sans doute la faune andine : vigognes, vizcachas, alpagas, flamants roses. Vous découvrez aussi la végétation typique de la puna : yareta, llaretas, bofedales (zones humides d’altitude). De nombreux miradors ont été installés avec vues sur les volcans Parinacota et Pomerape (jumeaux volcaniques de plus de 6 000 m).
3. Lac Chungará (4 517 m) : il s'agit de l’un des lacs les plus hauts du monde. D'ici, vous pouvez admirer un panorama exceptionnel avec les volcans enneigés en toile de fond. Possibilité de promenade autour du lac, d’observer les oiseaux ou simplement de contempler le paysage. Temps sur place : 1h00 à 1h30 (selon condition physique).
4. Village de Parinacota (à proximité du lac) : le nom de ce petit village du toit du monde (4400 m d'altitude) vient de « parina », le flamant rose en aymara, ce qui donne Parinacota, l’« endroit des flamants ». Classé Monument historique, ce hameau fut une étape de transhumance des troupeaux entre Arica et Potosí. Presque désert, il possède une joli église toute blanche du XVIIIe siècle. Les habitants d’origine aymara de la région élèvent ici alpagas et lamas. Artisanat local disponible à certaines périodes. Temps estimé : 30 min à 1h00.
5. Las Cuevas : possibilité de vous arrêter pour une petite balade en revenant vers Putre. 

Si désiré et selon le temps à disposition, vous pouvez aussi visiter le village de Chucuyo et les exploitations agricoles de Chungará, Ajata et Cruzane, pour voyager dans le passé précolombien de la population aymara.

Conseils pratiques : si le parc est ouvert toute l’année, les meilleurs mois pour le visiter vont de mars à avril et de septembre à décembre. Attention à l’altitude et au fort rayonnement solaire. Le climat est sec avec des variations thermiques diurnes et nocturnes très marquées. Prévoyez donc des vêtements chauds (températures basses même en été) et buvez beaucoup d’eau pour éviter le mal d’altitude. Emportez un petit encas pour la journée ainsi qu'une crème solaire haute protection et éventuellement des jumelles pour observer la faune. 

À 120 km de Putre, le Salar de Surire émerveille par son étendue immaculée, parsemée de fumerolles. La partie ouest fut déclarée Monument Naturel en 1983, afin de conserver les oiseaux qui y habitent. Surire en langue Aymara signifie autruche car il est fréquent d’y observer des ñandú (sorte d’autruche). Le paysage saisit par le contraste entre le blanc du lac de sel et des sommets enneigés qui l’entourent avec le bleu des eaux des lagunes. Situé à 4200 m, cette fascinant région protège l’écosystème d’altitude et des salines. Caractéristiques de cette région des Andes, celles-ci se forment par évaporation des eaux souterraines, laissant le sel à la surface. À la fin de la saison sèche, les salines laissent éclater la blancheur de leur croûte de sel, qui redeviendra une eau saumâtre avec les pluies (entre novembre et avril). Cet habitat constitue un refuge pour le flamant des Andes, le flamant du Chili et le flamant de James, espèces dont la population peut dépasser ici les 10'000 individus. Vous trouverez aussi des sources d’eau thermale et de petits geysers dans le secteur de Polloqueré, à la périphérie sud-est du salar, où vous pourrez profiter d'un bain insolite dans un cadre de toute beauté ! Les températures varient de 40 à 66 degrés.

Blotti au centre de deux chaînes de montagnes qui s'étendent du nord au sud, celui-ci couvre 9950 hectares. Ce salar est en réalité un vestige de ce qui était autrefois un immense lac, qui s'étendait du lac Titicaca au sud du Pérou jusqu'à la région d'Antofagasta au Chili. L'évolution climatique a provoqué le retrait progressif de ce lac, laissant comme preuve de son existence la zone humide qui constitue aujourd'hui le salar de Huasco. Reconnu comme l'une des zones humides les plus vierges de l'altiplano, il constitue une importante réserve d'eau dans l'un des endroits les plus secs du monde. Grâce à cela, il est devenu un habitat essentiel pour le développement de la biodiversité de la région, attirant d'innombrables espèces, dont des mammifères comme le renard andin et le cochon d'Inde de la Puna, entre autres. Sa situation en fait une étape importante sur l'une des voies migratoires les plus importantes pour les oiseaux, essentielle pour la nidification de diverses espèces telles que le flamant chilien, le flamant andin, la petite parina, le hibou grand-duc ou le hibou cornu et le nandou. Ses conditions climatiques favorisent également la prolifération de buissons et de plantes caractéristiques de l'altiplano.

Ce petit village est perché à 1325 m. C'est un véritable verger regorgeant de goyaves, mangues, oranges, pamplemousses, maracujas, ananas, melons, fraises et autres citrons. Ce miracle du désert est approvisionné par l’eau des nappes souterraines qui s’accumulent dans des piscines appelées "cochas". Possibilité de visiter la place centrale, l’église San Andrés et d’acheter des produits artisanaux : ne manquez pas la dégustation de jus frais et de confitures maison. Vous pouvez aussi visiter des exploitations d’agrumes (citron de Pica, mangues, goyaves) et faire un arrêt dans des petits marchés ou chez des producteurs pour goûter aux produits frais de l’oasis. Sinon, l'attraction principale de Pica est son bassin naturel alimenté par des eaux souterraines chaudes, entouré de rochers volcaniques. Température de l’eau agréable toute l’année (~30 °C), parfait pour un moment de détente (infrastructures simples mais bien entretenues).

Ces lieux sont les derniers témoins des 200 usines où est née la forte identité culturelle des Pampinos, pionniers du combat social chilien. Ils témoignent du passé industriel florissant de la région, dont l’économie a connu un boom lors de l’âge d’or du salpêtre. En 1872, l’usine de Santa Laura est fondée par Abraham Guillermo Wendell Tizon, et les bureaux de La Palma par James Thomas Humberstone. On compte jusqu’à 4000 habitants dans le bourg ouvrier d’Humberstone à son apogée, tandis que Santa Laura reste de taille plus modeste. La grande étendue des gisements et la qualité du salpêtre hissent la région au niveau de premier producteur mondial, l’industrie représentant 50 % du PIB chilien en 1890 et 80 % des exportations en 1913. Mais, l’industrie est touchée de plein fouet par la crise de 1929 et la concurrence des nitrates de synthèse. Le Chili ne fournit plus que 10 % du nitrate mondial en 1930 et 3 % en 1950. Rachetées par la Cosatan Compañía Salitrera de Tarapacá y Antofagasta en 1934, les usines sont modernisées en 1940, ce qui ne suffit pas à enrayer un déclin inéluctable. Elles ferment en 1958 et les villages sont abandonnés, en l’absence de moyens de subsistance dans ce milieu très aride. Chaque année la semaine du salpêtre commémore l’importance de l’impact culturel de cette industrie aujourd’hui disparue dans la région.

Classé Patrimoine mondial de l’humanité en 2005, le village fantôme d’Humberstone exerce une fascination durable sur ses visiteurs. C'est la ville aujourd’hui fantôme des ouvriers qui y travaillaient massivement au siècle dernier. Tout est resté en place comme si les habitants s’étaient juste endormis dans un long sommeil séculaire. On se surprend à imaginer ce que devait être la vie de ces ouvriers isolés de tout par le désert, avec leur vie en vase clos autour du marché, de l’école et de la gare. La façade Art Déco de l’hôtel et le théâtre construit en 1882 attirent l’œil, témoins d’un passé florissant à jamais perdu. Les édifices en pin d’Oregon rappellent un western.

À 4 km d’Humberstone se dresse l’usine de Santa Laura, dernier exemplaire au monde d’une usine de lixiviation selon le procédé système Shanks. Les circuits proposés par le musée du salpêtre expliquent la révolution de ce processus rigoureux d’extraction du minerai, pressé, cristallisé et conditionné avant son exportation massive en train. Malgré les dommages du temps, on peut s’imaginer le bruit assourdissant de la broyeuse à salpêtre, l’activité bourdonnante des bureaux, et les va-et-vient du train de marchandises.

Les paysages du Nord du Chili sont jalonnés d’incroyables géoglyphes à flanc de montagnes. Selon les scientifiques, il s’agit de la plus grande concentration du monde, et pourtant on ignore presque tout sur leurs auteurs et leur signification. Le pays compte pas moins de 11'000 géoglyphes, dont 6'000 dans la région de Tarapacá. Cet art graphique formait un langage, un moyen de communication que l’homme moderne n’a pas encore réussi à traduire. Il n’a commencé à être étudié que dans la seconde moitié du XXe siècle et beaucoup de motifs fragiles avaient disparus ou été abîmés par l’activité humaine ou naturelle. Ce qui reste de ce patrimoine archéologique est aujourd’hui protégé et restauré.

La réserve nationale Pampa del Tamarugal, qui possède la plus grande concentration de géoglyphes du Chili, est le deuxième plus important site d'Amérique latine. Le Cerro Pintados, au sud de la réserve, est un ensemble d’environ 420 géoglyphes s’étendant sur 4 km. Les motifs représentent aussi bien des hommes que des animaux ou des figures géométriques. Les plus représentés sont les lamas, dessinés en file, formant une caravane, traditionnel moyen de transport de la région pendant des siècles. La réserve est divisée en plusieurs secteurs et protège aussi l’arbre auquel elle doit son nom : le tamarugo. Cet arbuste du Nord du Chili fut longtemps utilisé pour le bois de chauffage et pour ses fruits. C’est l’un des rares végétaux du désert d’Atacama. Un sentier balisé permet de découvrir le site depuis des plateformes en bois. Temps conseillé sur site : 1h30 à 2h00. Entrée : modique, avec centre d’interprétation.

Située à 2438 m d’altitude, cette petite bourgade est considérée comme la capitale archéologique du Chili. Principal centre de la culture « atacameña », l’oasis fut conquise par les Incas en 1450 puis par les espagnols en 1536. Au XIXe siècle, San Pedro a bénéficié du développement de l’industrie du cuivre dans la région et s’est spécialisée dans le commerce. Aujourd´hui, l’oasis est essentiellement un centre archéologique touristique dont les constructions d’argile et les petites rues de terre accueillent les visiteurs tout au long de l’année.

Si vous voyagez en liberté : site internet utile pour trouver les stations essence de la région : www.bencinaenlinea.cl/web2/

Il y a environ 23 millions d'années, deux plaques lithosphériques s'affrontèrent, soulevant les cordillères des Andes (6700 m), de Domeyko (3600 m) et de la Sal (2700 m). Coincé entre ces trois géantes, le plateau d'Atacama, suspendu à 2500 m d'altitude, devint l'unique réceptacle des eaux s'écoulant des Andes. Mais la chaleur et l'évaporation transformèrent vite en désert de sel et de feu ce qui, sous d'autres cieux, aurait été un immense lac. Le salar est profond de 40 cm, en sachant qu’il faut 10'000 ans pour former une épaisseur de 1 cm. D'un blanc éblouissant, ses 3000 km2 pourraient recouvrir l'île de Chypre. De par sa situation au sein du désert d'Atacama, le désert le plus sec de la planète, l'air y est aussi extrêmement pur ce qui le rend parfaitement transparent. Ainsi la vue éblouissante s'étend jusqu'à l'autre côté du salar (distant de 70 km). En bordure se trouvent d'improbables lagunes habitées par des flamants roses (Chaxa), bordées d'ondoyantes dunes de sable noir (de la lave pulvérisée) ou de petits cônes de terre couleur vert tendre, mélange de soufre et d'arsenic.

Depuis la vallée de Jerez, vous montez vers les lagunes Miscanti et Miñiques situées à 4300 m d’altitude. Des paysages magnifiques vous attendent et vous jouissez d’une vue spectaculaire sur les hauts-plateaux. Ces lagunes de couleur turquoise et aux bordures blanches, sont situées dans la Réserve Nationale Los Flamencos. Entourées par d’imposantes collines et volcans, ce merveilleux paysage offre un spectacle unique de la région.

Important si vous voyagez en liberté : vous devez obligatoirement acheter les entrées en ligne sur le site https://socairechile.cl/shop/ 

A 160 km de San Pedro de Atacama et à 4200 mètres d'altitude, d'une beauté à couper le souffle, ce fascinant point de vue dévoile un décor atypique, constitué d'un conglomérat volcanique formé par l'oxydation du fer présent à cet endroit, entouré par des lagunes et des salines. L'eau au loin, qui peut changer de teinte en fonction du vent, contraste avec la couleur rouge des pierres arrondies qui s'y trouvent. Sans aucun doute l'un des trésors du désert d'Atacama...

Très tôt le matin, départ vers le désert du Tatio, situé à 90 km au nord de San Pedro d’Atacama. Ses 80 geysers actifs sont situés à 4300 m dans un paysage spectaculaire. Arrivée au lever du soleil, heure où les geysers sont les plus impressionnants. Malgré leur nombre important, ceux-ci ne sont pas très hauts et  l'éruption la plus haute atteint environ 6 mètres. A l’aube, lorsque la différence de température nocturne – diurne est considérable (il peut geler jusqu’à –20°C), vous pouvez admirer la formation des cheminées de vapeur. Petit-déjeuner pique-nique au milieu des vapeurs d’eau chaude et possibilité pour les plus courageux de prendre un bain dans les piscines naturelles du site (n’oubliez pas votre maillot ainsi qu’une serviette !). 

Note : l'accès au site peut être limité parfois durant l'hiver altiplanique, qui entraîne de fortes pluies dans la cordillère des Andes. Ce phénomène dure environ 3 semaines, habituellement entre mi-février et la première semaine de mars et peut être plus ou moins marqué suivant les années.

Située à 8 km de San Pedro d’Atacama et déclarée Sanctuaire naturel, ce site fait partie de la Réserve Nationale Los Flamencos, située dans la cordillère de sel. Vous découvrez la Vallée de la Mort (appelée aussi la Vallée de Mars), et les étranges formations de sel de la Vallée de la Lune, comme les « 3 Marías » (trois statues de sel sculptées par l’érosion) ou encore des cavernes de sel. Enfin, vous observez un magnifique coucher du soleil sur ce paysage presque lunaire. Vous contemplez les figures formées par l’érosion et couvertes d’un voile de sel en regardant le soleil disparaître derrière les dunes….un instant inoubliable, car à la fin du jour les Andes prennent alors des teintes extraordinaires et fascinantes.

Important si vous voyagez en liberté : vous devez obligatoirement acheter les entrées en ligne sur le site https://valledelaluna.com/en/shop/resultado/

Se perdre dans l’immensité de l’altiplano chilien pour y trouver des eaux chaudes et vivifiantes provenant du sommet de la cordillère des Andes est l’une des expériences la plus séduisantes de la région de San Pedro, à seulement 30 km du village. C’est un phénomène naturel qui donne vie à ces piscines thermales construites sur différents niveaux, dont les eaux chaudes riches en soufre et en minéraux offrent un moment de détente bienvenu après l'altitude et le froid. Les bassins sont blottis au creux d’une vallée étroite et profonde, entourés de joncs touffus et de quelques énormes cactus. La température de l'eau varie entre 25º et 30ºC durant toute l’année et possède des propriétés médicinales caractéristiques qui peuvent atténuer les rhumatismes. Le site a été aménagé avec des passerelles en bois et des cabines pour se changer. A prévoir : maillot de bain, serviette, crème solaire et des sandales antidérapantes (le sol peut être glissant).

Important si vous voyagez en liberté : réservation recommandée, surtout en haute saison, via le site https://termasdepuritama.cl/en/shop/. Les places sont limitées pour préserver le site. Ouvert généralement de 9h00 à 17h00, mais les heures peuvent varier - contrôlez sur place. 

Située dans le secteur nord du salar d'Atacama, à 30 kilomètres de San Pedro, cette lagune d'une belle couleur émeraude intense offre un superbe contraste avec son pourtour blanchâtre cristallisé par le sel. Avec ses eaux salées, elle fut longtemps un lieu de baignade (et de flottaison !). Pour une raison de protection du site, on ne peut désormais plus l’observer que depuis un mirador. En continuant sur cette route, vous accédez à la lagune de Tebinquinche, dont les eaux dépendent de la fonte et des pluies de l'année. Ici, vous pourrez voir avec un peu de chance des flamants roses, des renards et diverses variétés d'oiseaux en petit nombre.