Elle est l’une des plus belles capitales de la Méditerranée ! Ici tout témoigne du riche passé de Malte, cette île au confluent des civilisations méditerranéennes, entre Orient et Occident. Fondée au XVIe siècle, elle est pendant deux siècles la capitale de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, le fief des chevaliers de l’ordre de Malte. De fait, La Valette se retrouve alors à la tête de l’une des grandes puissances économiques et politiques du bassin méditerranéen. Aujourd’hui, cette cité de calcaire doré, bâtie sur un éperon rocheux s’avançant dans le bleu de la mer, semble ne pas avoir changé. Immuable et aristocratique, La Valette a tout d’un rêve de pierre surgi de l’un des plus beaux ports d’Europe, formé de plusieurs baies et marinas. De la ville, depuis les quais et les fortifications, on peut admirer le ballet incessant des luzzus (petites barques colorées), des ferries et des paquebots. 

Une fois la porte de la ville passée, le visiteur a l’impression de remonter dans le temps. Bâtie selon un plan en damier, La Valette était une place forte stratégique, construite sous la menace ottomane. Pratiquement toutes les rues semblent terminer leur course dans le bleu de la Méditerranée. Les immeubles austères, parfois vétustes, arborent jalousies mi-closes et vérandas colorées. Ça et là, une cabine téléphonique rouge rappelle l’héritage britannique. Ailleurs, du linge pendu aux fenêtres forme un écho plébéien aux ors des palais et des auberges portant encore les armoiries des chevaliers. On se croirait à Naples, en Sicile, voire (sacrilège !) à Istanbul. 

Surnommée la « Cité du Silence », elle est, avec La Valette et Rabat, l’un des ensembles architecturaux les plus impressionnants de l’île. Une balade dans les ruelles de ce véritable musée à ciel ouvert est l’occasion de mieux comprendre l’histoire passionnante de l'île. Ancienne ville médiévale fortifiée perchée sur un piton rocheux, Mdina enserre dans ses remparts un dédale de rues étroites bordées de belles demeures patriciennes, d’église baroques, de couvents et de palais. Prise d’assaut par les Arabes au IXe siècle, puis par les Normands, et enfin par les Espagnols, Mdina a hérité grâce à ces influences d'un patrimoine architectural de toute beauté. Elle se déploie aujourd’hui comme mosaïque transculturelle dont les petites ruelles labyrinthiques mènent à d’innombrables monuments remarquables.

Elles font office de remparts naturels, constituant ainsi le point culminant de Malte avec leurs 250 m. Elles exhalent un charme envoûtant, avec leurs palettes de couleur et leurs dénivelés rocheux surplombant les vagues. 

La pittoresque Gozo, la plus sauvage des îles maltaises, épargnée par le tourisme de masse, mérite bien une escapade ! Riche d’un patrimoine naturel et culturel d’exception, cette petite île de 67 km² est une destination à part entière. Placée sous le signe de la douceur de vivre, elle est une terre de paysans et de pêcheurs, soucieuse de conserver ses traditions dont elle est fière. Ses paysages préservés font d’elle une destination nature et champêtre. Les amoureux d’archéologie, d’art et d’histoire seront également comblés par les temples mégalithiques et les églises baroques. 

La grotte Bleue est une immense caverne plongeant jusqu’à 40 m sous la mer, enchevêtrée avec sept grottes successives. De préférence le matin, lorsque l’eau est parfaitement calme et translucide, un spectacle miraculeux se dévoile, offrant une vision parfaite sur les fonds sous-marins et les créatures qui les peuplent. 

Les magnifiques Trois Cités sont trois péninsules entourées d’eau et formant une sorte de trident symbolique aux noms chargés d’histoire : Senglea, Vittoriosa et Cospicua. C'est ici que les Chevaliers de Saint-Jean s’installèrent d’abord en 1530. Un port et des docks encore actifs occupent une partie du front de mer des Trois Cités : gigantesques bateaux de croisières et navires marchands accostent au pied des vénérables demeures. Ils s’adossent à des quartiers veillés par les bastions et les forts gardant chaque avancée de terre.