Fondée en 1519 par les Espagnols, La Havane est devenue au XVIIe siècle un grand centre de construction navale pour les Caraïbes. Bien qu'elle soit aujourd'hui une métropole tentaculaire de deux millions d'habitants, son centre ancien conserve un mélange inestimable de monuments baroques et néoclassiques, ainsi qu'un ensemble homogène de maisons avec des arcades, des balcons, des grilles en fer forgé et des cours intérieures. En pleine restauration, se débattant à grand-peine dans sa misère, mais magnifique et bouillonnante de vie : ainsi se présente La Havane. Une cité à l’énergie contagieuse qui ensorcelle toujours. Encore aujourd’hui, La Havane conserve son charme unique qui vient du mélange des cultures qui la composent, de l’exubérance sensuelle des Caraïbes à la recherche toujours alerte des nouvelles modes américaines et européennes.

La visite est l'occasion d'en apprendre plus sur le tabac à Cuba, ses zones de cultures, ses caractéristiques, etc. Des centaines d’ouvriers s'affairent dans cet univers surréaliste. Des milliers de cigares en sortent chaque jour. Ici, on prépare la cape du cigare avec les feuilles de tabac. Un peu plus loin, on procède à l'écôtage des feuilles. Là, on les humidifie. Puis c’est l’espace des rouleurs. Atmosphère moite et survoltée dans un décor de polar latino : ventilos au plafond, photos du « Commandante » et slogans révolutionnaires aux murs. Enfin, voici l’estrade du célèbre lecteur de la fabrique, missionné pour informer, divertir et cultiver les rouleurs au travail. Notes : âge minimum 17 ans, fermeture à 12h00. Fermée le samedi et le dimanche, les jours fériés et en fin d’année (généralement du 15-20 décembre au 20 janvier), ainsi qu’une partie des mois de juillet et d'août. A savoir que nous ne sommes malheureusement avertis des jours de fermeture des fabriques de cigares que très tardivement, soit environ une dizaine de jours avant que cela ne prenne effet. 

C’est le cœur de la ville, ceint de ses anciens murs, qui a été inscrit au patrimoine culturel de l’humanité par l’UNESCO en 1982 et qui constitue le plus grand centre ville colonial d’Amérique latine. Pendant quatre siècles, les Espagnols ont régné sur Cuba avant que l’île ne conquière son indépendance en 1899 et que les Etats-Unis n’y fassent la loi par le truchement de dictateurs comme Batista. Il est donc logique qu’en matière architecturale, les influences ibéro-andalouses soient omniprésentes. Aujourd’hui la ville est en pleine restauration, tant les besoins sont urgents…

Installée dans une maison coloniale du XVIII° siècle au cœur de la Vieille Havane, il s'agit d’abord d'un musée qui retrace l’histoire du rhum à Cuba, en exposant ses différents procédés d’élaboration et en promenant le visiteur à l’intérieur d’une ancienne rhumerie. C’est aussi un lieu de détente et de culture. On y trouve, côte à côte, une boutique, un bar ouvert jour et nuit où se produisent les meilleurs musiciens de l’île, ainsi qu'une galerie d’art, qui permet au cours de l’année la promotion des artistes locaux. Dégustation en fin de visite.

Les autorités cubaines ont ouvert un musée dédié au leader révolutionnaire Fidel Castro - allias "Papa" pour marquer le cinquième anniversaire de sa mort. Situé au cœur de la Havane, il est destiné "à préserver et diffuser la pensée du Líder máximo". Le centre dispose de neuf salles d'exposition équipées d'écrans géants et de tables tactiles permettant aux visiteurs d'effectuer des parcours virtuels à travers sa vie et son oeuvre. Il n'est pas question de culte de la personnalité, ce qui aurait été contraire aux désirs de Fidel Castro, comme l'a expliqué Alberto Alvariño, responsable de la Préservation du patrimoine documentaire du Palais de la Révolution. Il s'agit de faire connaître sa vie, sa pensée, son travail, son exemple. Ce n'est pas un centre d'endoctrinement, mais un centre pour donner des informations, enseigner, former et créer des valeurs chez les gens.". La réalité virtuelle permettra aussi de grimper à bord de la jeep Gaz-69, de fabrication soviétique, exposée dans le jardin du palais et avec laquelle Fidel a parcouru l'île. Note : fermé le lundi.

Il s'agit d'une sorte de cyclomoteur en forme de noix de coco jaune dans lequel deux ou trois personnes prennent place derrière le chauffeur. Vous découvrez ainsi le Parque Central, bordés de 28 palmiers royaux et autour duquel se trouve le Gran Teatro Garcia Lorca, puis le Capitole (réplique de celui de Washington), le parc de la Fraternité, le quartier chinois (très succinct), puis l’Avenida del Prado, l’une des artères célèbres de la capitale sur laquelle les Habaneros ont l’habitude de se promener. Puis vous rejoignez le Malecon, célèbre corniche devant la mer. Pour terminer retour vers l’une des entrées de la Vieille Havane.

Situé dans l'ancien Palais présidentiel, il expose un échantillon d'objets de grande signification historique de la guerre révolutionnaire et des titres de libération nationale. Il offre sur trois niveaux une vision complète et chronologique de l’histoire des luttes des Cubains pour leur indépendance. Vous passez des rébellions aborigènes contre les conquistadores aux guerres d’indépendance du XIXe siècle contre l’esclavage du pouvoir colonial espagnol. Le XXe siècle n’est pas en reste avec la mise en relief des revendications sociales et politiques naissantes, naturellement. Attardez-vous sur l’histoire passionnante du mouvement ouvrier dans les années 1920 et 1930 et l’émergence du processus révolutionnaire. Ne manquez pas les sections consacrées à la guérilla, notamment les deux sculptures, grandeur nature, de Camilo Cienfuegos et Che Guevara dans la Sierra Maestra. La dernière partie du musée est consacrée à la consolidation des acquis de la révolution de 1959 et s’achève par la période la plus récente. Note : prévoyez un supplément de 5 CUC à ce jour pour prendre des photos, à régler sur place.

A une quinzaine de kilomètres de La Havane, sur une colline de la banlieue, vous découvrez ici la maison qu'habita Hemingway pendant 21 ans, avec sa quatrième femme, ses 57 chats et ses quatre chiens. Lorsqu'au moment de la révolution les Américains durent fuir l'île, Hemingway abandonna la maison avec tout son contenu, ses meubles, sa machine à écrire et quelques milliers de livres. Aujourd'hui la maison de 18 pièces est un musée que gère la Fondation Hemingway. Le visiteur ne peut y entrer, mais il peut voir par les portes et fenêtres ouvertes l'intérieur tel qu'il était au moment où Hemingway l'habitait. On cherche encore la vieille Chevrolet de 1957, qu’Hemingway avait laissée sur les lieux…. Mais dans la cour, on y voit encore son célèbre bateau : El Pilar. Note : fermée le dimanche et ouverture qu’à partir de 10h00 les autres jours de la semaine.

Située à une dizaine de kilomètres à l'est de La Havane, c'est ici qu’Hemingway amarrait « El Pilar », ce bateau sur lequel il aimait partir à la pêche au gros en compagnie du pêcheur Gregorio Fuentès. Bon pêcheur, Gregorio est devenu le skipper d’Hemingway et aussi le personnage de Santiago dans Le Vieil homme et la mer, qui a valu à son auteur le prix Nobel en 1954. D'ailleurs, la dernière scène du film tiré de ce livre, a été tournée dans le petit village de Cojimar.

Elle mesure 700 m de long et occupe 10 hectares. On dit que le roi en a été ému… « Donnez-moi une longue-vue, aurait-il un jour ordonné, que je puisse apprécier depuis Madrid cet ouvrage grandiose ». La Cabaña est un immense balcon construit à flanc de colline d’où l’on voit, d’un côté la ville et le canal de la baie, et de l’autre la mer. En 1859, 120 canons, des obus de bronze et une garnison de 1300 hommes, qui pouvait être renforcée jusqu’à 6000, assuraient une défense très dissuasive puisque jamais elle ne sera attaquée. À défaut de hauts faits d’armes, il lui incomba donc d’assumer les basses œuvres : elle servit de prison, et de nombreux patriotes y furent incarcérés et fusillés pendant les guerres d’indépendance. Puis, sous les tyrannies de Machado et de Batista, elle fut le cadre de nombreux crimes politiques. C’est pourquoi elle sera occupée, en 1959, par le Che et ses guérilleros. Après avoir été restaurée, elle a été ouverte au public en 1986 en tant que musée historico-militaire. 

Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1999. Elle le doit à ses collines particulières et au charmant pueblo du même nom. Ce qui attirera par-dessus tout votre attention, ce sont les « mogotes », ces montagnes de calcaire qui ont jailli abruptement de cette vallée qui s'étend sur près de 25 kilomètres. La formation de ces montagnes s'explique par l'existence, il y a environ 160 millions d'années, d'un plateau dont la partie supérieure se serait effondrée et dont les « mogotes » en étaient les piliers. Ces murs perpendiculaires peuvent atteindre 400 m de haut ! Les mogotes sont entourées de plantations de tabac et de terre argileuse rouge. C’est une merveille de la nature, un décor géologique pratiquement unique au monde, et pour le moins étonnant, puisque il se retrouve uniquement dans la péninsule de Malacca en Asie. Un véritable havre de calme et de volupté, offrant un superbe camaïeu de verts : tabac, prairies, palmiers et cèdres, au cœur des pignons rocheux.

Une balade à pied permet de pouvoir approcher d’une manière insolite la beauté particulière du site. Au fil de votre promenade, vous découvrez les nombreuses richesses naturelles et la valorisation qu’en a faite l’homme. Des mogotes et leurs grottes aux champs de tabac, des plantations de café aux forêts de pins, votre balade sera très variée. Vous pourrez aussi observer la diversité des oiseaux de la région. Mais l’attraction première de la visite résulte bien sûr dans l’observation des fascinants mogotes. Au détour des sentiers vous aurez peut-être l'opportunité de discuter avec la population locale. 

Vous découvrez ici le jardin des orchidées, qui couvre quelques 35 000 m² et qui abrite 750 espèces d'orchidées ! Une centaine d'entre elles est endémique de Cuba, comme la Orquídea de Chocolate et la Orquídea negra. Au-delà des orchidées, 6 000 variétés de plantes, d'arbres et de fleurs du monde entier sont également visibles. Le département de recherche botanique de l'université de Pinar del Río travaille aussi sur place. Notes : ouvert tous les jours, de 8h30 à 16h30, droit à régler sur place pour photographier.

La nature n’a pas créé à Cuba de hautes montagnes ni de longues rivières. Dans ses forêts ne vivent pas de mammifères ou de plantes impressionnantes, mais on y voit des paysages si pittoresques qu’ils semblent peints à la main. La Sierra del Rosario, système montagneux de 25’000 hectares de sommets, plaines et vallées, s’élève à l’extrémité est de la province occidentale de Piñar del Rio, classée Réserve de la Biosphère par l’UNESCO en raison de ses richesses naturelles. Las Terrazas est l’un des projets communautaires comme tant d’autres à Cuba créés par la Révolution, afin de donner aux paysans des conditions de vie correctes et égalitaires. Dès le premier regard, le site apparaît comme un lieu impressionnant. Pour les centaines de paysans qui vivaient éparpillés et isolés dans ces montagnes, de nouvelles perspectives se sont ouvertes. En 1978 ils s’installèrent dans 225 logements construits pour eux, transplantant dans la communauté leurs coutumes et leurs traditions pour entreprendre une vie nouvelle. 

Elle raconte l’histoire de l’éminent chanteur cubain, avec l’exposition des disques d’or et de platine dont le célèbre album « Guajiro Natural ». Les photos avec sa famille et ses amis, ses débuts en tant que chanteur avec son groupe, sont de précieux témoignages graphiques.

Cette ancienne plantation de café fut créée par un français chassé d’Haïti au début du 19e siècle. On peut notamment y admirer une impressionnante machine à moudre le café. Les anciens baraquements d’esclaves sont disséminés dans la nature.

Découverte de l’exposition des artisans du village et démonstration de leur savoir-faire (peinture, recyclage de papier, tissage, menuisier). C’est l’occasion idéale pour découvrir la vie quotidienne des habitants (tienda, carnet de rationnement etc). Non loin de là, la rivière San Juan offre des piscines naturelles creusées par les rapides et vous aurez l’occasion de vous y baigner si vous le désirez (suivant le niveau de l'eau).

Surnommée « la perle du sud », elle fut créée par des Français qui y ont laissé leur empreinte. Elle fut également le refuge de pirates et de corsaires. Troisième port de Cuba après La Havane et Santiago de Cuba, cette cité reste l’une des plus charmantes des villes maritimes. Vous découvrez la place José Marti, gardée par deux lions de marbre où se dresse sa statue, le théâtre Thomas Terry où se produisit Caruso et Sarah Bernhardt, la cathédrale, avec ses deux tours et ses vitraux français, puis le cimetière Tomas Acea, où l'on peut voir une réplique du Parthénon en marbre blanc.

Trinidad fut fondée en 1514 par Diego Velasquez, et édifiée au cours du XVIIIe siècle durant l'essor de l'industrie sucrière et la canne à sucre - cet or blanc récolté par les esclaves au profit des conquistadores espagnols - avant d'être mise en sommeil par la production de la betterave sucrière d'Europe au milieu du XIXe siècle. Depuis cette époque et la faillite des grandes familles sucrières de la vallée de Los Ingenios, Trinidad semble s'être endormie pendant un demi-siècle, la période révolutionnaire des années soixante ne fit d’ailleurs qu'accentuer cette somnolence. Isolée du reste de l'île pendant près de deux siècles, prise en étaux entre la mer et la montagne, la route bitumée qui y conduit n'existe que depuis 1952… Ses riches maisons de maîtres et ses palais endormis témoignent de sa grandeur passée où les aristocrates du sucre investissaient toute leur fortune dans la pierre. Aujourd’hui, Trinidad est encore l’une des villes où les habitants sont parmi les plus « pauvres » de l’île. 

Celui-ci se situe à une altitude de 250 m. C'est dans ce parc que l'on peut découvrir le sentier du "Cimarrones de Javira", qui permet d'apprécier dans une formidable nature l'histoire de l'esclavage à Trinidad lors du siècle passé (XIXe siècle). Découverte en chemin de la faune et de la flore, avant de terminer la balade à la cascade de Javira. Baignade dans les piscines naturelles de celle-ci. Note : portez de préférence des vêtements légers et confortables, ainsi que de bonnes baskets imperméables pour la balade dans la forêt tropicale. N’oubliez pas non plus un maillot de bain ainsi qu'un linge pour la baignade.

Le cœur du centre historique de Trinidad, d’une surface de 37 hectares, est la Plaza Mayor encadrée de palmiers royaux et dominée par le couvent de San Francisco. Vous y trouvez les édifices les plus remarquables, comme le Palacio Brunet qui témoigne de l’âge d’or de la ville et le Palacio Cantero de style néoclassique qui abrite désormais le musée d’histoire de la ville. Ses places de formes diverses et variées, ses rues pavées et ses jolies maisons colorées lui confère un charme unique. Au fil de votre balade, vous semblez remonter le temps, parcourant les belles ruelles dans une délicieuse atmosphère coloniale...

Ici se trouve la tour Manaca-Iznaga de 45 m de haut, symbole de la toute-puissance d'une famille de l'aristocratie du sucre (entrée à tour à régler sur place, 1 CUC par personne). Elle permettait de surveiller le travail des esclaves dans les champs de canne à sucre. La cloche qui se trouvait à son sommet et qui repose aujourd'hui au pied de la tour rythmait le labeur au cœur de la vallée. A l’entrée demeure une ancienne hacienda animée par des artisans, qui vous proposeront de belles nappes et vêtements faits à la main. Classée patrimoine mondial de l'UNESCO, la vallée rappelle à ses visiteurs que l'esclavage, sous les Espagnols et Américains, en avait fait la triste demeure et cimetière de quelque 11’000 esclaves de toutes origines africaines à son apogée. 

La ville est devenue un sanctuaire réservé à la célébration du Che. C’est ici que se déroula l'un des épisodes les plus glorieux de la révolution : l'attaque par Che Guevara et ses compagnons d'un train blindé, qui a permis d'ouvrir la route vers la capitale.

L’attaque par le Che et ses hommes, le 30 décembre 1958, du train blindé s’avérera décisive dans le déroulement de la guerre. Nettement sous-armées, les unités de la guérilla réussiront pourtant à faire dérailler le convoi ferroviaire chargé d’armes et de troupes régulières à destination de Santiago de Cuba. À l’aide d’un bulldozer, les « Barbudos » prendront rapidement l’ascendant. À l’intérieur des wagons, vous voyez les témoignages de l’assaut et quelques photos. Note : fermé le lundi et jours fériés, ouvert du mardi au samedi de 9h00 à 17h00 et le dimanche matin de 9h00 à 13h00.

C'est ici que furent déposés les photos, objets, documents et vidéos évoquant sa vie. Sa dépouille et celles de sept compagnons assassinés en Bolivie sur ordre des Etats-Unis, y ont été transférées en 1997, pour le 30e anniversaire de leur mort. Notes : appareils photo et sacs interdits, les laisser à la consigne (gratuite). Fermé le lundi et jours fériés, ouvert de 8h30 à 16h00.

Ce décor de carte postale possède 14 km de plage de sable blanc corallien. « Un bleu perdu dans l’horizon, qui arrive cristallin au bord du sable blanc et fin ». Mais cet îlot sablonneux constitue également un refuge naturel pour la faune et la flore : 260 espèces animales sont présentes et plusieurs d'entre elles sont endémiques comme des mollusques terrestres, des reptiles et des oiseaux. Profitez de ce coin de paradis et partez à la recherche du « ligus », seul mollusque qui grimpe aux arbres…